Biographie

Formé en novembre 1998, le groupe TRADE est composé de cinq lausannois réunis par la même rage de réussir dans la musique. Fermement décidés à développer un univers musical propre à leurs influences, ils mettent leur expérience et leur imagination en commun pour se lancer dans la création de leur répertoire.

Ils se laissent guider par leur instinct et développent peu à peu un style riche en rebondissements. Les guitares transcendantes et la profondeur des claviers s’accordent à une rythmique des plus solides. La voix, pleine d’émotion, met en évidence les sentiments que le groupe veut partager. Les thèmes passent d’ambiances mélancoliques aux intenses envolées de décibels. Au final, l’approche est pop et sonne résolument rock.

Sur scène et au fil du répertoire, TRADE nous transmet toute son énergie à travers la variété des atmosphères. On se laisse attirer par le groupe dans l’intensité de son univers… Et on y prend goût !

Une dizaine de concerts en Suisse et en France depuis mai 2000 ont permis au groupe de démarrer la machine de scène et de trouver ses marques.

Historique

TRADE à travers la plume de Ritchie...

J’ai rencontré Marc en entrant dans un groupe lausannois. Quelques mois plus tard, fin 1997, nous avons décidé de voler de nos propres ailes et discutions déjà de ce qui allait plus tard devenir TRADE. Nous nous sommes donc rapidement mis à la recherche d’un nouveau local et de nouveaux musiciens. Aussitôt dit, aussitôt fait... enfin presque!

Le local a été assez rapidement trouvé, puis c’est en allant acheter une nouvelle sono pour les synthés de Marc que ce dernier m’a présenté son frère Rémy. Pendant que nous discutions du prix avec le boss, notre Rémy prenait un flagrant plaisir à nous balancer des riffs et des gammes vitesse grand V de l’autre côté du magasin, prétextant vouloir essayer des grattes... Inutile de vous faire un dessin, Marc et moi avons pensé à la même chose au même moment, dans le même magasin, sur la même personne. (C’est aussi ça la magie de la musique). Donc quelques petites bières plus tard, nous sommes partis faire hurler les boîtes à tonnerre dans notre local.

Pendant la même période, je proposais à Yves, le chanteur d’un groupe avec lequel j’avais joué, de venir s’essayer avec nous.

Les compos ont lentement commencé, retardées par la fin des études de Yves et par la recherche d’un style, d’un son. Le bassiste quant à lui s’est fait attendre. Parallèlement aux répétitions, nous enchaînions audition sur audition, à la recherche du cinquième compère.

Plus d’une année après, nous n’avions toujours pas trouvé, mais commencions à entrer comme dans un entonnoir, trouvant de plus en plus notre identité et notre place au sein du groupe. TRADE prenait méchamment forme.

C’est donc début 1999 et par le biais des petites annonces, que nous avons rencontré Patrick. Son jeu efficace et sa volonté exemplaire nous ont rapidement convaincus de tenter le coup avec lui. Le choix a été judicieux et nous avons tous été ravis.

En automne 1999, quelques points de vue divergents à propos du travail à fournir et de l’avenir du groupe nous ont forcé de nous séparer de Yves. Ce dernier événement a sérieusement remis nos projets en question puisque nous avions décidé d’enregistrer un maxi à la fin de l’année! Donc nous avons de nouveau été inondé par la joie des auditions et des petites annonces... Elle a eu le mérite de nous faire bien rire à la rencontre de quelques énergumènes que la compassion m’empêche de citer!!!

Nous avons redémarré peu après avec notre deuxième chanteur, William. Une voix très blues avec beaucoup d’émotion. Nous lui avons appris la moitié du répertoire en quelques mois et vers novembre, nous nous sommes arrêtés sur le choix de trois ou quatre morceaux que nous étions tous d’accord d’enregistrer et sur le choix du studio. Tout roulait... c’était trop beau!

Fin novembre, William nous a annoncé une mauvaise nouvelle qui nous forçait (tous et d’un commun accord) à prendre une décision importante. Il savait qu’il n’allait pas pouvoir passer autant de temps que prévu avec nous après le studio. Quant à nous, c’était clair que d’ici quelques mois les concerts allaient arriver et que le rythme des répétitions n’allait pas ralentir, bien au contraire!

Nous nous sommes donc remis à la recherche d’un nouveau chanteur.

C’est Marc qui nous a présenté Jean-Marc dont il venait de faire la connaissance. Absolument sûrs de rien, nous avons commencé à répéter les quelques titres du CD. Tout le monde doutait un peu, mais nous foncions tête baissée en ne pensant qu’au disque... il nous restait trois semaines!

Jean-Marc a fourni un travail impressionnant en répétant au minimum cinq jours par semaine, soit avec le groupe, soit avec Marc ou moi.

Le jour J a évidemment fini par arriver mais personne ne se sentait vraiment prêt.

C’est le 26 décembre 1999 que nous avons amené les instruments au studio Axis à Genève...

C’est aussi le 26 décembre que cette foutue tempête a décidé de s’amuser un peu dans la région. Le trajet a été des plus mouvementé, mais nous avons quand même fini par arriver... sains et saufs!

Après avoir fait la connaissance de Christophe, notre ingénieur du son, et du reste de l’équipe du studio, j’ai monté la batterie, fait le sound check et enregistré les quatre titres... (et oui, à la base nous étions partis pour quatre titres). Le lendemain, en réécoutant, nous nous sommes rendus compte que le dernier morceau bougeait trop pour le garder; nous étions trop crevés le soir d’avant et n’avions rien remarqué. Après s’être concertés avec le groupe, nous avons préféré ne pas le garder et plus se concentrer sur les trois autres titres. De toute façon, les idées d’arrangements nous manquaient sur le dernier.

Rémy a pratiquement enregistré toutes les guitares sur la batterie le deuxième jour, suivi de Patrick qui a mis en boîte les parties de basse.

Le lendemain, Jean-Marc a enregistré les lignes de voix. Puis, pendant que Marc enregistrait, Yorgos, le boss du studio qu’un ami en commun m’avait présenté, nous créait les arrangements de synthés sur « I can’t wait no more ». Ses millions d’années de musique nous ont été précieuses!

Le mixage des trois titres s’est relativement bien passé, nous avions prévu assez de temps pour pinailler, mais bien évidemment et comme tout musicien qui se respecte, nous avons largement dépassé le temps prévu... Les incontournables joies du studio!

Je tiens à ce propos à remercier toute l’équipe d’Axis pour ces journées de 14 heures, pour ne pas s’être énervée quand nous ne nous gênions pas, pour les interminables allées et venues au Mc Do du coin, pour les milliards de litres de café offerts, et pour son inébranlable bonne humeur... mais vu que nous avons déjà payé la facture du studio, je vais peut-être m’arrêter avec les fleurs, elles ne servent plus à rien (...)

Quelques jours plus tard, nous avons fait le mastering et fini la fourre avec notre graphiste. Puis nous avons tout envoyé à la maison de pressage.

Mi-février les CD’s sont enfin arrivés. Le résultat était réellement à la hauteur de nos espérances et tout le groupe était aux anges. Nous avons fait le vernissage à Lausanne le jeudi 10 février 2000 et ça a été une totale réussite. L’écho des amis du groupe a tout de suite été très positif et le moral de TRADE était au beau fixe!

Mais l’aventure ne faisait que commencer...

Marc s’est occupé de démarcher la plupart des scènes de la région, Jean-Marc a créé un site sur internet pendant que Rémy et moi commencions à composer, vite rejoints par Jean-Marc. Patrick, quant à lui, s’est acheté une nouvelle basse... (OK y a rien à voir, mais c’est bien aussi).

Les dates ont commencé à arriver, le site a pris forme et le répertoire s’est agrandi. Puis Jean-Marc m’a dit qu’il aurait bien vu un historique du groupe sur le net mais qu’il ne connaissait pas assez la folle histoire de TRADE pour s’y risquer. C'est donc avec plaisir que j’acceptais de m’en charger. Je rentrais chez moi, allumais mon ordinateur et commençais à écrire:

« J’ai rencontré Marc en entrant dans un groupe lausannois... »

Richard Sandoz

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